Le jeu peut-il raconter une histoire ? Leitmotiv de plusieurs créateurs, cette idée a glissé vers une phrase un peu convenue utilisée tous azimuts. Dans les titres narratifs, est-ce le jeu qui raconte ou les joueurs à travers lui ? Cependant, nous abordons dans ces pages plusieurs titres dont le lien avec les histoires est certain. Dans Roméo et Juliette, les différents événements rappellent les scènes les plus célèbres de la pièce. La Marche du crabe et Okko Chronicles vont plus loin, car avec leurs scénarios évolutifs, ils prolongent l’univers des bandes dessinées dont ils sont issus.
À l’inverse, on pourrait considérer que les jeux à thématique Western, qui font l’objet d’un dossier thématique, visent à coller aux histoires que l’on se raconte d’habitude sur cette période, en cohérence avec les Westerns spaghettis ou les univers comme celui de Lucky Luke, mais se préoccupent peu de présenter les faits historiques ou de proposer une vision nouvelle. Sans trancher, on peut toutefois affirmer qu’un jeu relate toujours quelque chose ; a minima, les titres d’un créateur ou d’un éditeur sont une part de son histoire. Mais pour ne pas laisser les boîtes parler à leur place, nous vous proposons ce mois encore quelques interviews, ainsi que la première partie d’un dossier sur les parcours professionnels des personnes reconverties vers le milieu ludique.
Unt’ Margaria & Vincent Bonnard
(Cet édito est paru dans Plato magazine n°131 de décembre 2020)