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Toujours pas reçu, mais la Bretagne, c'est loin de la Gelbique...

Hello,

Pas encore tout lu mais en tout cas j'ai apprécié le top et flop des chroniqueurs. J'aime bien quand on doit s'engager sur un point. Retrouver deux fois KoT dans les flops par exemple est méchament significatif, et cela aurait effectivement pu être mon flop de l'année. Maintenant je suis plus mitigé sur le fait de mettre 7 wonders en "flop" car ce n'est pas le jeu de l'année pour le chroniqueur... est-ce pour autant un bide, une déception ludique, ou juste l'envie de marcher à contre-courant?... on en reparle juste après.

L'article sur "l'année ludique à travers ses prix" reprend pour moi les travers des articles "survols" dont on parlait dans la critique du n°42. J'aurais préféré une alanyse plus en profondeur, éventuellement les listes des nominés sur quelques prix pour comparer la sélection et la finalisation, les impact estimés sur les ventes...
A part ça, pour répondre à l'auteur (et faire le lien avec le flop précité) je ne vois pas du tout cette marrée de prix pour 7 wonders comme une uniformisation mais tout le contraire. 7 wonders a gagné une pelletée de prix justement parce qu'il est très innovant. Des précédants? Oui : Dixit et Dominion. J'aime le premier et je déteste le deuxième mais ils ont un point commun avec 7W : l'innovation. Recevoir plusieurs prix est un reflet de cette caractéristique. En recevoir autant est un indice certain qu'il y a plus dans ce jeux que de l'innovation.

c'est vrai que c'est amusant de voir comment on réagit en lisant ces expressions de subjectivité pure. Un peu de la même manière que toi (d'ailleurs je fais plutôt partie des défenseurs de 7Wonders pour les mêmes raisons que toi, même si ce n'est pas le jeu que j'ai le plus envie de proposer ou pratiquer intrinsèquement et à titre perso), mais pour King of Tokyo, ça m'a fait "mal au coeur" de lire les flops de Lionel et Pascal. J'aurais eu envie de le défendre en retour parce que je le trouve pour ma part très bon dans son format.
Maintenant cet exercice particulier part des attentes subjectives que chacun avait pu se construire. Je trouve que 7wonders peut y a voir tout autant sa place que King of Tokyo ou n'importe quel autre: Damien, Pascal et Lionel attendaient autre chose, plus en adéquation avec leurs goûts, de ces jeux et ils ont été déçus.
Je ne le lirais pas comme une envie de descendre pour être à contre-courant

C'est tout à fait ce que j'attendais en terme de discussions avec les lecteurs -- je suis l'auteur de ce que tu pointes --, mais j'y répondrais plus en détail quand j'aurais le temps de le faire. Merci de ce retour.

@ Sebastien

C'est clair que le propre d'un avis subjectif c'est qu'il n'est pas neutre. Mais on peut objectiver un peu quand on joue avec pas mal de gens différents. Lors de mes soirées je fais jouer entre 30 et 40 personnes et KoT n'a pas rencontré la moindre adhésion en autant de partie. A la limite les gens le décrivaient comme "fun, ... mais t'as quoi d'autre?". Pourtant je le présentais avec beaucoup de motivation étant donné qu'il m'avait emballé sur les règles et sur ma première partie. 7 Wonders par contre est devenu un incontournable de mes soirées jeux, il sort à chaque fois et rencontre une adhésion de 90% des gens qui le pratiquent (ceux qui n'accrochent pas c'est car il est "trop complexe". sic.). Dans un cas comme dans l'autre ce public n'a presque pas d'attente et peu de culture ludique (pas de lecture de magazine, de TT, de boardgamegeek, etc.). Il y a donc une certaine objectivation. Enfin, je crois

Perso j'ai toujours eu de bonnes parties et réactions des gens autour de moi à King of Tokyo, parmi les "peu joueurs". C'est la cas aussi pour 7Wonders, avec effectivement davantage d'enthousiasme encore (surement le thème moins décalé et le côté développement).

Par contre dans notre cercle de joueurs (que je partage avec Damien), 7Wonders suscite une adhésion très faible par rapport aux attentes qu'il avait suscitées. King of Tokyo y est accueilli avec davantage d'enthousiasme quand même (le groupe est plus orienté gros jeux), j'ai l'impression.

Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait qu'on peut par contre l'objectiver, par contre je pense que cet espace n'était pas fait pour ça, et que la notion de flop personnel a vraiment un sens

Ah la fameuse rubrique "Top / Flop". ATTENTION : elle est bien à lire comme un top/flop perso en tant que joueur, donc 100% subjectif par rapport à nos goûts ! Il ne s'agit nullement d'une analyse telle qu'on pourrait la faire lorsque l'on chronique un jeu où on essaie dans la mesure du possible de peser le pour et le contre (bien que nos goûts perso soit là aussi toujours présent, impossible de faire sans et ce serait de toute façon bien dommage ). Dans mon cas j'ai mis King of Tokyo après 1 ou 2 parties, j'ai en fait été déçu par un jeu qui avait pourtant tout pour me plaire.

Merci en tout cas de ces retours.

pour l'article sur les chasses aux trésors je m'insurge : l'encadré précisant l'énigme d'une ciste n'a rien à voir avec le Coudray Monceau ou Paray Vieille Poste, bien que ce soit en gros à la louche, à 30 bornes près, le même secteur! saurez-vous trouver la bonne réponse?

Ingalls,

Ton retour m'a vraiment donné à réfléchir. Il se trouve qu'il tapait juste, car c'était deux textes pour lesquels j'étais inquiet, un peu plus que d'habitude disons, de ce qu'ils allaient donner. En fait, tes deux remarques parlent, en somme, du curseur à placer entre objectivité et subjectivité, entre la recension des faits et leur analyse. Et, d'une certaine façon, tu as raison, le curseur n'est pas poussé à fond dans le premier, et peut-être trop dans le deuxième. Pourtant, si je trouve le texte top/flop que j'ai fait un peu raté, ou disons loin de ce que j'aurais aimé qu'il soit, je garde une certaine affection pour le texte sur les prix. Ce qui ne veut pas dire que je suis en désaccord avec toi. Mais je voulais expliciter ma démarche.

En fait, j'ai essayé de le traiter non pas sous l'angle de l'analyse journalistique, mais plus sous l'angle du billet d'humeur, singulier. Et il ne visait pas tant à parler des jeux que des prix et de leur singularité. Je ne sais plus quel était le point de départ. Est-ce que c'est quand je vois que l'IGA décerne un prix à 7W (après Agricola, Le Havre, Age of Industry!) ou qu'il obtient le prix jeu stratégique (???) des Dice Tower Awards. Ou alors le fait que l'as d'or est conspué ? Je trouvais que le fait qu'on prime un petit jeu rapide était bien dans l'air du temps. Pour prendre une image, c'est comme si tous les "Oscars de la glace" décernaient leur prix à la glace à vanille. Oui, c'est bon, mais j'attendrais plus que ces prix soient plus audacieux, prescripteurs, qu'ils se distinguent entre eux et donnent envie. Là, j'avais une impression de baigner dans l'eau tiède.A coté de ça, il y a des prix qui font des choix remarquables ou exotiques.

Il y a quand même un paradoxe sur lequel j'aurais du insister plus: on n'a jamais sortit autant de jeux / on n'a jamais plébiscité à ce point un jeu. Pour toi, c'est lié aux qualités de l'ouvrages, pour moi c'est parce qu'il est très calibré. Et pour moi c'est un peu inquiétant pour l'avenir -- est-ce que cela ne risque pas de normaliser la production, de la faire tendre vers ce calibre ?

En fait, tu as raison, il y a un effet "catalogue" (ce que je n'aime pas en général, et essaye d'éviter, car c'était un peu inévitable selon moi, mais je le concevais aussi comme un catalogue raisonné, critique. Le simple fait de ne pas me répandre sur tel prix ou de donner de la valeur a telle autre voulait dire quelque chose.Quand je relis certains passage, je me dis aussi que ni la critique, ni l'analyse, ni l'humour ne sont véritablement absents. Mais ça tient peut-être à mon caractère de ne pas les afficher trop vivement, mais plus en "understatement". Là, je suis un mon maximum de subjectivité et subersivité. C'est dire. Donc, c'est vrai que ça peut donner l'impression d'un texte un peu de surface, qui hésite entre plusieurs directions, avec aucune qui n'est réellement affirmée.

Tu vois, en tout cas, ça m'a fait réfléchir.

pas grave, merci. Et puis effectivement, c'est plus marrant et c'est dans le secteur géographique

Hello

Remarque : attention, je redis ici que le point de départ c'est que j'ai vraiment bien aimé la double page top/flop.

Merci pour ta réponse en tout cas Damien, et si tes articles nous ont fait réfléchir tous les deux c'est qu'il en a fait réfléchir d'autres et c'est déjà une très grande qualité.

Quand à l'uniformisation c'est vrai qu'il y a peut-être de quoi s'inquiéter... du côté des éditeurs en tout cas! En effet, c'est clair que le format "jouable en moins d'une heure/une heure trente, de 2 à 7 joueurs" devient une critère idéal qui pourrait mettre d'autres projets dans l'ombre d'une caisse oubliée. Cela dit je ne vois pas de baisse de la production des autres jeux, les gros durs et lourds et les tout légers. Peut-être que le fond de ton article était : "comment en arrive-t-on à déscerner à 7 wonders le prix du meilleur jeux de stratégie?" et vu sous cet angle-là c'est vrai que le bas blesse. Avec Dixit au moins on ne pouvait pas en arriver là

Mais bon, quand on voit le format de la majorité des tops de la rédaction on est quand même dans les gros jeux (à part dobble ) si mes souvenirs sont bons. Or les éditeurs doivent s'assurer du soutien de cette communauté car ce sont ces passionnés (je préfère à Geek) qui s'investissent dans les actions et la communication autour du jeu.

En tout cas merci à tous les rédacteurs pour votre travail et votre disponibilité croissante sur ce forum.

Le problème vient de la manière dont c'est exposé. On a eu une discussion en interne pour savoir comment appeler ces top/flop. Perso, je n'aime pas la version finale. Il est écrit: "ça c'est top", puis "ça fait flop". Il est vrai qu'avec un en-tête pareil, mettre 7 wonders dans les "ça fait flop" donne l'impression que le chroniqueur n'est pas au courant de l'actulaité ludique !! Car 7 wonders est loin d'avoir fait flop en 2011. Il aurait mieux valu écrire: mes tops 2011, et mes flops 2011, tout simplement. Là, on comprendrait mieux que c'est le top et flop personnel du rédacteur.

Ou plus simplement : "j'ai aimé / je n'ai pas aimé", ou encore "coup de coeur (chapeau) / coup de gueule"

Ingalls