Quelque chose de bizarre se passe sur les réseaux sociaux autour de la communication des uns et des autres à propos du salon d’Essen. On voit souvent une version alternative du logo tangram de l’événement. Cette déclinaison n’a rien d’officiel. C’est, en fait, le résultat d’une étude de cas de Stefan Zimmerman réalisée en 2012, alors qu’il suivait un cursus en arts appliqués. Il a repris le logo historique dans une version plus moderne, plus graphique, qui exploitait joliment et judicieusement la modularité du concept du tangram. Le projet a été largement relayé sur les sites liés à l’univers professionnel du graphisme. Ce qui explique pourquoi il est disponible sur internet, mais pas pourquoi certains joueurs passionnés continuent, consciemment ou non, à le faire circuler six ans après… Ni pourquoi le salon d’Essen garde son logo vieillot et moche quand il pourrait être si avantageusement mis au goût du jour dans le respect de l’image de la marque…

Hélène Graveleau

(Cet édito est paru dans Plato magazine n°111 de novembre 2018)