Quelle gageure! Il faut être inconscient ou un peu belge pour oser se lancer dans une telle aventure. Sans doute suis-je l’un et l’autre. Le 1er avril dernier, Hélène Graveleau m’a passé les rênes. Je lui ai dit: «Pas si vite!» Et si c’est à moi qu’échoit désormais la chance, le plaisir et aussi l’honneur de rédiger l’édito de Plato Magazine, j’avoue très humblement que le numéro que vous parcourez en ce moment est encore et toujours le travail d’Hélène et de son équipe. On n’imagine pas, quand on est confortablement calé dans son divan côté lecteur, quelle masse d’énergie il a fallu mobiliser, combien d’e-mails et autres messages plus ou moins nocturnes il a fallu s’échanger pour aboutir, in extremis, à respecter cette fameuse deadline qu’impose chaque mois la production de Plato. Je m’en doutais un peu, mais vu de l’intérieur, c’est réellement impressionnant. Je voudrais dès lors profiter de ce tout premier édito signé de mon nom, pour remercier une fois encore Hélène. Et je l’annonce déjà à toute cette sacrée équipe de collaborateurs qui a vécu avec sa compétence et son exigence: je compte sur vous tous pour m’aider à rester dans le droit fil de ce qu’Hélène a bâti. «À toi de jouer!», me lançait- elle dans son dernier édito. Les dés sont jetés.

Yves Cavalier

(Cet édito est paru dans Plato magazine n°116 de mai 2019)